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J'ai tué Dieu

6 novembre 2011

Repos artificiel

Ou repos illusoire !

Les vacances ont passé, et plutôt que de les consacrer à l'entretien de ce dépotoir, ce qui aurait été ridicule, j'ai préféré les consacrer à des projets qui ont plus de valeur à mes yeux. Travailler, écrire, préparer des travaux qui ne le sont qu'à moitié ; qui sont toujours en chantier. Ce soir, enfin, je voulais prendre la parole sur un sujet qui avait attiré mon attention, mais je le juge si indigne d'attention que j'ai décidé d'écrire pour préciser que je ne parlerai pas de la communauté qu'on a soupçonnée de menacer le réseau social qui nous est le plus familier. Non, je n'écrirai pas ce mot, précisément parce que je n'ai pas envie d'ajotuer un résultat à la recherche sur Google. Précisément parce que je n'ai pas envie de leur faire de la publicité. Précisément parce que cela aiderait des groupuscules aussi peu louables à survivre.

Guy_Fawkes_portrait

Remember, remember, the fifth of november...

En vérité, je suis davantage tourmenté par mes caprices artistiques que par l'avenir de Facebook. Pour ceux qui auraient lu mes précédentes interventions, ils noteront que cela fait un temps que j'ai promis de traiter de certains sujets. Seulement, je n'ai pas le temps. Mais, qu'on ne me reproche pas non plus de ne pas avoir le temps mais de le trouver pour rédiger ceci. C'est omettre qu'il est là question d'inspiration, et qu'il serait autrement question de travail ; on ne fait pas une critique sans y réfléchir un minimum, soit-on génie ou mauvais.

Je me suis imposé d'écrire un poème par semaine, que vous ne lirez pas, puisque je les destine à autre chose qu'une vulgaire diffusion virtuelle, mais il m'a semblé important de la préciser pour excuser certaines choses. De plus, je dois travailler en parallèle une nouvelle, dans l'urgence. 

Donc, pause.


Je n'ai strictement rien à ajouter.

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16 octobre 2011

Pourquoi j'ai horreur du lundi ?

Les meilleures raisons de ne pas apprécier la première journée de la semaine

De toutes les journées, le lundi est celle que j'abhorre le plus. Ce n'est pas que l'envie me manque de me lever le matin, bien que ce soit le cas. Y a-t-il des gens qui apprécient que leur week-end déjà court s'abrège avec la sonnerie agaçante -parce que les sonneries douces ne me réveillent pas- du matin ? En fait, ce n'est pas vraiment en cela que consiste ma colère chaque lundi.

Tout d'abord, c'est la journée du sport, pour moi. Comme l'emploi du temps ne laisse pas de place au plaisir, on a décidé d'inaugurer chacune de mes semaines par un cours de sport. Inutile de préciser que cela suffirait déjà habituellement à m'énerver, puisqu'une matière aussi inutile a un coefficient dans le bac. Et ça me met d'autant plus de mauvaise humeur qu'on nous contraint actuellement à la pratique d'un sport collectif pour lequel je n'ai aucune sympathie, dans un groupe pour lequel j'en ai encore moins. 

Soit. Mais, en plus, ajoutons à cela une heure d'allemand, ma némésis. Il ne s'agit pas de difficultés en allemand car, bien que j'en aie -rares sont ceux qui n'en ont guère, je le crains...-, je travaille pour compenser cela. Quand même ! Allemand et sport dans la même journée, avec une heure d'intervalle, c'est digne d'une conspiration ! Non, je ne suis pas paranoïaque, mais je crois qu'une coalition ambitionne de m'inciter au suicide...

Hormis cela, je n'ai rien à dire. Je viens dire cela pour me changer les esprits, entre un instant de philosophie et une journée pleine d'anglais. J'ai eu la satisfaction, ce matin, d'achever enfin un poème, marquant ainsi l'origine d'une réconciliation avec les vers. J'en suis d'ailleurs plutôt fier, je dois l'admettre. ( Quel orgueil ! )

Aujourd'hui, un peu de musique classique, parce que ce morceau illustre mon esprit en ce moment.

Edvard Grieg - In the Hall of the Mountain King

6 octobre 2011

Songes d'une nuit d'hiver indien

Montrons simplement un signe de vie.

Pensée de la journée : il faut profiter des choses délicieuses qui se présentent à nous et les consumer jusqu'à n'abandonner plus que des cendres, car rien n'est plus éphémère qu'une merveille, et les miracles ne se produisent pas deux fois ! 

L'amitié est une chose fragile, profitons-en et assurons-nous qu'elle demeure dans son immutabilité. Les vraies amitiés survivent à l'adversité et au temps, et même la mort ne peut l'abréger puisqu'elle inscrit ce lien dans l'éternité. Les amitiés qui ne survivent pas aux altercations ne sont pas des amitiés. Ce sont simplement des conventions hypocrites faites de sourires et de mots creux et factices que la peste d'hideuses paroles vient rectifier dès lors qu'on a le dos tourné.

Si un ami se compte avec un seul doigt, il est logique que nous n'en ayons que dix à la fois. Les véritables amis, en fait, ne peuvent se compter que sur un unique doigt. Il leur en faut plusieurs, et nos deux mains ne sont même pas encore complètement prises après qu'on les a énumérés.

L'amour est un poison, et la jalousie qui paraît en être un est une belle chose. N'est-il pas agréable de ressentir depuis son coeur toute cette liqueur pourpre dans notre corps, nos veines qui font trembler notre peau et se dresser nos poils. La peur et l'excitation mêlées. La passion. Aimer ne se fait sans une mesure de jalousie. 

En revanche, apprécier quelqu'un de manière outrancière et subir les affres d'une jalousie proportionnelle est meurtrier.

 

Tout est dit. Les jeux sont faits, rien ne va plus.

Tourne les yeux. Vois-moi, je ne vois que toi.

1 octobre 2011

Ebullition d'une morne nuit

Simplement une brève.

J’ai commencé la lecture de Carmen, de Prosper Mérimée. Je ne connaissais de lui que sa dictée à laquelle il est toujours plaisant de soumettre ses amis pour jouer un peu avec son esprit. Pour le moment, ce que je peux dire de son ouvrage –très court, mais il est accompagné dans mon livre d’autres histoires du même acabit- c’est qu’il est écrit dans un style très particulier qui ne fait pas l’unanimité dans mes goûts ; il scinde mon opinion selon les caractéristiques que je veux critiquer. Mais, en parlant de critique, il serait trop hâtif de déjà vous en parler alors que je ne l’ai pas achevé. Je songe à lire plusieurs créations dudit Mérimée pour me forger un avis sur sa plume et pour vous détailler une critique fiable sur Carmen, que vous avez peut-être déjà lu, et que vous connaissez tous au moins grâce à le délicieux opéra de Bizet. J’ai d’ailleurs découvert que Godard aurait adapté ce récit sur écran. Je méconnais le cinéma de Godard, et j’ai la ferme intention de me repentir.

merimee_carmen

La mujer ardiente.

Mais, pour le moment, j’ai commencé à visionner Twin Peaks, et c’est déjà bien assez ardu de m’accorder le luxe de regarder cette série pour que je ne cherche pas à regarder des films en plus. Comme je suis d’une extrême bonté, je ferai une critique de la série du merveilleux réalisateur…

twin_peaks

LSD Bio©®

Enfin, comme c’est une convention dans mes messages, je dois mettre un morceau de musique. Et le choix ne sera pas difficile, j’ai sélectionné une musique que je suis actuellement en train d’écouter, Rhinestone Eyes de Gorillaz. Pourquoi ce choix, précisément ? Parce qu’à nouveau, je vous partagerai mon sentiment à propos de ce groupe dans un futur proche ou lointain. Mais surtout parce que j’aime ce morceau ! That’s electric !

Nature corrupted in factories far away.

1 octobre 2011

Les oisifs migrateurs

La Paresse enseignée à l'école

 

La veille d’hier m’annonçait-on qu’un blocus serait organisé à mon lycée et, alors que seule la crise qui ne nous concerne pour le moment qu’à moitié, jeunes mineurs sans aucune espèce d’autorité, je ne parvenais pas à deviner quelle pouvait en être la cause. En somme, cette journée était de celles qui sont imperturbables, figées dans ma plénitude. Il y a tant de raisons pour lesquelles je monterais volontiers à une tribune montrer combien les jeunes ont un esprit qui pense, et même si c’est pour parler faux, ce serait au moins pour leur montrer la justesse de certaines de nos revendications. Mais, qu’on ne se trompe pas ; les politiques n’ont cure de ce qui se déroule dans les rues. C’est dans les structures législatives qu’il faut faire vibrer sa voix, par exemple, et il n’y a rien de moins législatif que la rue où sont violées les lois édifiées pour qu’elles y soient normalement appliquées. L’acte de manifestation est noble, il prouve que la plèbe ne dort pas, mais il ne faut pas oublier que la majorité des hommes politiques ont été élus de la manière la plus démocratique, et que le peuple ne saurait se plaindre d’un candidat qu’il a placé au pouvoir. Il apprendra juste, mais il paraît ne pas le comprendre. Cependant, ce n’est pas pour aujourd’hui que les politiques doivent agir, c’est pour faire d’aujourd’hui les bases de demain. Alors, il est juste de contester les choix des politiques, mais il n’est pas forcément juste de le faire avec les moyens modernes qui sont ceux d’hier.

Donc, le veille d’hier, j’apprenais que le gouvernement allait supprimer un mois de vacances aux étudiants, ou plus précisément aux lycéens, apparemment. Je n’avais jamais entendu parler de cela. Est-ce que cela avait été un défaut d’attention de ma part ? Etais-je coupable de n’avoir pas accordé aux médias l’attention qu’ils méritent lorsqu’ils sont fiables ? Pas le moins du monde, mais qu’importe puisque le lendemain, j’allais en cours en ayant déjà oublié cette histoire qui ne m’intéressait que vaguement. Ces plaintes ne seraient qu’une formalité. Il ne s’est rien passé à mon lycée et, ce matin, on m’a indiqué que le lycée d’une ville voisine a été la triste victime d’un blocus qui s’est ponctué par du vandalisme. Une voiture brûlée. C’est un constat qui paraît creux et anodin, parce que les médias participent à la vulgarisation de pareils événements en affichant, à chaque début d’année, des images de feux de joie ayant eu lieu durant le nouvel an dans des cités qu’il ne serait pas de bon aloi de recommander à de respectables gens. Le message conserve pourtant toute sa gravité : la violence est une arme de contestation. Comment appelle-t-on le fait de brûler une voiture pour manifester son désaccord ? De l’engagement politique ? Du militantisme ? Un acte criminel. Jusqu’à preuve du contraire, le code pénal condamne tout acte physique qui nuit ou est susceptible de nuire à autrui. Or, n’est-ce pas nuire à autrui que de lui ôter un bien pour lequel il a peut-être pris un crédit ? Pour lequel il a dépensé un argent qu’il a gagné par son seul mérite ? Est-ce normal de tolérer des manifestations violentes ? Est-ce alors plus normal encore qu’on entende des discours dans lesquels on accuse les forces de l’ordre de régler ces violences dans le chaos ? La logique veut que dès qu’on peut parler de cause, cela suggère qu’il y a une conséquence. Mais, l’honneur est sauf, il serait possible qu’il s’agisse d’éléments externes. Néanmoins, les blocus ne sont-ils pas la preuve que ces personnes qui hurlent à la dictature dans la rue ne sont pas plus respectueuses envers la démocratie ? C’est mon droit d’aller en cours, et le leur de ne pas y aller s’ils le veulent. En m’empêchant d’aller en cours, ils n’obtiendront de moi que de la suffisance et un jugement en leur défaveur. Comment pourrais-je les prendre au sérieux ? Ce n’est pas devant leur lycée que s’organisera la révolution. Qu’ils soient heureux que je préfère les ignorer car, dans des esprits plus faibles, ils auraient seulement engendré un mépris tel que les individus contaminés auraient préféré s’opposer à eux. Bataille cyclique et infernale.

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Du Chaos ne naît pas toujours l'Ordre.

Soit dit en passant, je ne cautionne pas davantage le recours à la force de la part des « gardiens de la paix » -cette appellation m’a toujours fait penser à une métaphore des « anges » comme « bras armé de Dieu », où la divinité est l’Etat Omnipotent-, puisque c’est assez ironique qu’un Etat réprime le peuple qui le façonne en lui tapent dessus, que la violence des pseudo-manifestants que je condamne. Dans ce fait divers, je ne sais pas exactement ce qui me surprend le plus. Il est utile de savoir, et vous ne l’ignorez sans doute pas, que c’est le fruit d’une vaste désinformation. Il a été, dans le gouvernement, que la question serait abordée et débattue. Facebook et les SMS furent les infâmes complices de cette machination maléfique ! Ce qu’on constate, c’est que les jeunes sont les plus facilement influençables et qu’ils considèrent toutes les rumeurs, acquises, et tous les ouï-dire, des faits avérés. Ils font, des opinions, des connaissances et ils ont définitivement tort.

Mais, en fait, je crois que ce qui me surprend le plus, c’est ce qui a poussé ces lycéens, ignorants de surcroît comme nous l’avons préalablement vu, à agir. La suppression d’un mois de vacances. C’est l’intitulé : notre mois de vacances nous restera. Immédiatement, le plus grand nombre a pensé qu’on voulait supprimer un mois de vacances d’été. Manque de réflexion : il est possible, s’il avait vraiment été question de la suppression d’un mois entier, que ce mois soit pondéré par rapport à l’ensemble du temps de vacances scolaires, ce qui aurait équilibré toutes les vacances entre elles sans trop dévorer l’été. Pour des vacances ! Les lycéens ont environ 104 jours de vacances par an, avec une moyenne de 29h de cours par semaine. Est-il normal de se répandre dans les rues comme la peste alors que les lois du travail ne nous autoriseront, plus tard, que 35 jours de congés payés, plus tard ? Ca ne change de manière durable à la vie des lycéens, ils auraient encore plus du double. De toute façon, je ne pense pas que ce soit une mesure économiquement viable pour l’Etat, puisqu’ils ont besoin d’argent et que les vacances scolaires en rapportent sans doute énormément, et qu’avoir plus rapidement une main d’œuvre qualifiée en augmentant le nombre d’heures de cours par année scolaire ne servirait à rien, puisque l’offre ne serait pas assez grande pour satisfaire la demande dans certains domaines. Alors, je doute que ce soit un jour adopté, surtout que les Français n'aiment pas qu'on change leurs petites habitudes !

Au final, des opinions politiques, plus que de vraies convictions démocratiques, lancées par des gens peu scrupuleux, ont infiltré un large réseau de jeunes à travers la France. Et ils exécutent, comme dans toute société agraire. Comme dans toute société humaine. La moitié des jeunes qui participaient aux blocus contre la retraite ne comprenaient déjà pas tous les enjeux de cette réforme –ne me faites pas dire ce que je n’ai dit, je ne me suis pas prononcé quant au fait qu’elle soit louable ou détestable-, et, bien qu’augmenter à 41 ans la durée de cotisation des retraites ne me paraisse pas alarmant pour le moment, j’ai compris qu’on puisse trouver cela révoltant.

societeagraire

Ce qui compte, c'est une interprétation juste, n'est-ce pas ?

Quant à Fillon qui propose d’établir l’âge du départ à la retraite à 67 ans, conformément à ce qui a lieu en Allemagne, j’entends déjà gronder des « c’est une honte ! » masqués par les lamentations. Ce qu’on oublie de dire, c’est que le gouvernement veut augmenter la durée de cotisation et repousser l’âge du départ à la retraite alors que nous avons déjà l’une des durées de cotisation les plus longues en Europe, mais nous avons paradoxalement l’âge de départ à la retraite le plus jeune (hommes et femmes confondus, car en Roumanie les femmes partent à 58 ans, alors que dans d’autres pays de l'Union Européenne, qui ne sont pas les plus nombreux, elles ne peuvent partir qu’à 60 ans, avec un âge plus avancé pour les hommes). Méditons tous cela, car le moment venu, il faudra se faire entendre du bon côté ! Entendez par là celui de la raison, pas de la facilité et ça demandera peut-être plus d'effort de s'y opposer que de la subir.

C'est comme ça...

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30 septembre 2011

L'amour de l'apparence

Aime-t-on par raison ou par passion ?

Ou la raison moderne...

 amourduparaitre2

Je vous présente Luis, votre hôte : Le privilège des laids est de savoir qu'ils ne le seront pas plus, ou moins, demain. - Le malheur des beaux est de croire qu'ils le seront toute leur vie.

Avant d’entamer mon propos, il me tenait à cœur de préciser que je désire ne prendre aucune responsabilité par rapport à mes paroles. Je ne cautionne pas nécessairement ce que je pourrais dire et, bien que cela offusque les plus naïfs et réduise en cendres les fleurs bleues, je ne vais faire que partager un constat fataliste. Autrement dit, nul n’assure que ce que contiennent ces lignes est une incontestable vérité. Ce jour, après ma longue absence –à propos de laquelle je vous avais prévenus dans le billet précédent-, j’ai décidé de faire un peu de philosophie de comptoir et de m’intéresser à l’amour puisqu’on a dit, en cours, que l’amour était une fin en soi.

Autrefois, on organisait des mariages de raison, des alliances, donc, qui servaient les intérêts des deux familles qui s’uniraient dans le fer emprisonnant le doigt de chacun des deux amants soumis. Désormais, dans la culture occidentale, on s’indigne face à une telle conduite et on estime s’être affranchis de cette morale qui était celle d’hier et qui, aujourd’hui, est sans doute devenue immorale pour la plupart d’entre nous puisqu’elle est contradictoire à l’un de nos droits fondamentaux, la liberté. Et c’est aussi contradictoire à l’amour, puisqu’il suggère une attirance certaine envers une personne telle que nous en sommes changés dans une certaine mesure. Pourtant, n’est-ce pas inconsciemment que nous obéissons aujourd’hui à cette dictature de la raison ?

L'homme a toujours été, presque autant que la femme, et l’est aujourd’hui au moins autant, l’un des composants essentiels du couple puisque tous deux sont des objets, comme des trophées, que l’autre montre en société. Qui voit aujourd’hui encore dans l’amour du fond autre chose qu’un vil mensonge ? Fustigeons au juste ceux qui le répandent, puisqu’il sert les intérêts de ces hideuses personnes qui s’accommodent au final bien de personnes qui ont l’âme aussi laide, mais qui laissent croire à autrui que, tant qu’il y a une âme belle, il est possible d’aimer un physique ingrat ! Notre ère n’est pas celle du règne de l’apparence, puisque l’apparence a toujours été le tyran de toutes les époques et qu’il est le premier critère à la sélection. Quand on faisait des mariages de raison à l’époque, c’était pour assurer à chacun des familles la survie de leur dynastie qui conserverait sa noblesse et sa gloire. L’argent permettait d’assurer le maintien de ce statut, car plus vous pouviez vous acheter de fards, et plus vous pouviez apparaître sous un visage élégant, plus vous pouviez être coiffé des plumes les plus exotiques et des parures les plus orientales. Quand le faste régnait et qu’il n’y avait de dandy pour faire la différence entre les laides et les maquillées, il fallait être engraissé de fortune pour plaire. Tombèrent les masques et vint la vérité ; sans un beau visage, point d’espoir, puisque les parures ne brillent pas quand ils sont à l’ombre d’un soleil éteint.

Tous nous sommes-nous émancipés de la loi qui fait de l’argent la priorité. Si une personne a l’air bien mise, elle convient. Mais, cela impliquait la présence de monts d’or sous le baldaquin qui accueillait son corps. Pour Chanel, si on dit à une femme qui porte une robe qu’elle est ravissante, cela n’est pas assez, mais quand on lui dit que c’est sa robe qui est superbe, c’est que la fin est atteinte. Ainsi de l’homme et de la femme qui ne sont rien sinon des parures. Il ne sert à rien d’être un « beau couple », il faut avoir une « conjointe magnifique ». Et il en va de la même façon pour les femmes qui ne doivent prêter leur bras qu’à des hommes ayant assez de dignité. La preuve en est du coup de foudre, et de la plupart des amours : comment peut-on mentir sur le fait que c’est un visage qu’on rencontre avant une pensée ? C’est les lèvres que je vois bouger avant d’entendre ses paroles, c’est son corps que je vois avant de connaître sa personnalité. Je croise le regard de cette inconnue qui me fige et me glace la peau pour que ne s’échappe pas la flamme qui n’était plus qu’une braise :

« L’aimes-tu ? me demandera-t-on.

- Au moins, elle me plaît, répondrai-je. »

Vous ne l’aimez pas encore quand elle vous plaît, mais vous êtes au moins aussi dépendant des effets qu’a sa beauté sur vous, qu’un drogué l’est de la mescaline. On n’a pas d’intérêt pour son cœur quand on ne sait d’elle –la personne admirée, pas la femme, car cela concerne homme et femmes- que son corps. Qui peut vraiment affirmer qu’il aime une personne sans aimer son visage, son sourire, sa voix ? Le fait d’être hétérosexuel ou homosexuel démontre bien cela, d’ailleurs ! Si les hétérosexuels aiment exclusivement des personnes du sexe opposé et les homosexuels des personnes du même sexe, c’est bien que le physique prône, n’est-ce pas ? Peut-être que les femmes de Lesbos préféreront l’attitude d’une femme, mais il existe pourtant des hommes qui ont une sensibilité très féminine, alors c’est bien l’attirance vers le corps plus que vers l’esprit qui fait qu’on aime telle ou telle personne, non ? Epargnons-nous d’éventuelles théories freudiennes sur l’homosexualité comme le remède à un manque passé, digression du complexe d’Œdipe, ou que sais-je encore. Le corps a une place prépondérante dans l’amour.

 

brigittebardotjaituedieu

Vanitas vanitatum et omnia vanitas...


Peut-on désirer sexuellement quelqu’un dont le corps nous répugne ? C’est, ne serait-ce que techniquement, impossible. Tous en conviendront. Une nouvelle fois, cela prouve que les hommes –hommes, femmes- aiment plus les corps que les âmes. Mais, qu’on n’accorde pas à mes mots une dimension qu’ils n’auront jamais. Si j’ai précédemment évoqué qu’on se servait de l’être aimé comme d’un objet pour briller en société, c’est que je n’avais pas encore assez progressé dans mon raisonnement pour en venir à des réflexions ultérieures –maintenant présentes. C’est parce qu’on est attiré par un physique qu’on peut apprécier découvrir davantage une personne, qu’on peut même en faire quelque chose de nécessaire ; c’est un  besoin. C’est seulement à partir de ce moment qu’on fait la rencontre de la personnalité d’un individu. Dès lors, rien ne freine l’ascension amoureuse s’il s’avère que c’est une mentalité qui convient à certains critères établis par nos soins au préalable. Dans le cas contraire, il existe des gens pour qui le paraître est fondamental, et ceux pour qui, en dépit de la considération du paraître comme un pilier de la réussite, une mentalité exécrable est un obstacle à la continuation.

Notre ère, pourtant, évolue vers une éthérisation du physique, grâce à l’Internet. Cependant, cela ne vient pas non plus contredire ce que j’avance : on sélectionne les personnes avec qui on veut correspondre sur les sites de rencontre d’après leurs centres d’intérêt, mais également d’après les photographies qu’on a d’eux. Et l’on sait si la création virtuelle d’un amour fait pour survivre dans un monde tangible est un échec, puisque les couples de cet acabit ont une ridicule durée de vie. Qu’en est-il des gens qui, comme Gainsbourg, ont eu de Grâces des faveurs que seuls les beaux auraient ? Un fait rare. Simplement qu’une personnalité médiatisée, ou déjà connue, permet d’appréhender un personnage sans son physique. On le détache alors de ce qu’il semble puisqu’on veut savoir ce qu’il est. C’est le phénomène de la fascination.

Pour ceux qui ne peuvent pas se servir de l’amour pour réussir en société, il leur reste l’Art. Quand on n’a pas de talent, il reste l’oubli. Malheureux constat, mais pour briller, il faut être beau, génial ou puissant ! Morale de l’histoire ? Je suis de ceux qui croient qu’on peut aimer sans attacher d’importance à la coquille que le temps balafre, puisqu’il vaut mieux mourir dans un lit qu’imprégnera encore longtemps une âme vive de toute sa chaleur, que vivre à côté d’un cadavre ; un corps dans lequel l’esprit n’est même plus une charogne, mais néant. Je ne puis être talentueux, il me reste à être artisan pour imiter le génie, puisque je ne peux me résoudre à périr dans les méandres de l’ignorance.

 

Des laids, des laids, Serge Gainsbourg 

 

20 août 2011

Une affaire d'Ennui

L'Ennui est la chose qui me torture et m'effraye le plus à la fois. Généralement, quand je m'ennuie, je saisis un crayon accompagné d'une feuille, ou alors une plume, et je commence à écrire ou à esquisser quelque dessin qui, bientôt, se retrouvera en boule ou abandonné à l'oubli parmi tant d'autres feuilles dont je sais qu'elle sont dans les environs mais dont le contenu ne m'importe plus guère. Cela me permet de me distraire, de céder à l'inspiration qui s'éprend de moi et, éventuellement, d'avoir une agréable surprise dans un avenir proche ou lointain en redécouvrant ces vagues balbutiements artistiques depuis lesquels j'aurais progressé. D'autres fois, je prends un livre. Quand il s'agit de moments d'ennuis, je ne prends pas de livres que je soupçonne être potentiellement plus ennuyeux que la vulgaire oisiveté, préférant des récits distrayants à ceux qui m'enseigneraient un je ne sais quoi que je ne trouverais nulle part ailleurs que prisonnier entre leurs pages. Ces livres, je les réserve à certains horaires que je leur consacre, ou aux soirées, quand Morphée se fait capricieux et qu'il boude mes envies.

Mais, certaines fois, rien ne suffit à abréger mon ennui. Il est alors comme un démon, comme un Horla qui me suce toute mon essence. Que puis-je faire pour le chasser ? Mieux, qu'y aurait-il à ma portée qui me permette de l'abattre et de l'empêcher de jamais revenir ? J'estime qu'il n'est pas permis de s'ennuyer, car c'est gaspiller des instants de vie dont on pourrait profiter pour tant de choses. Si je n'ai plus rien à faire, c'est qu'il manque encore quelque chose en moi. Un blog, par exemple. Ce serait utile pour combler mes moments de vide trop stable à mon goût. Le souci, c'est qu'à chaque fois que je m'engage dans un blog, je ne parviens pas à le tenir à jour. Que faire ? Je vais créer un blog qui fonctionnera selon mes humeurs et parlera de tout ce qui m'intéressera. 

Un lieu saint de quiétude spirituelle, pas une tare.

Tendres lecteurs, c'est ainsi que vous atterrissez dans mon antre ! Spécialement conçu pour les contempteurs adeptes d'élucubrations, mon domaine vous promet de la diversité, mais il ne peut pas vous promettre de répondre à ce que vous attendrez de moi. Il ne peut que vous promettre d'être le reflet de mes exigences. Si vous avez envie d'échanger des opinions sur la musique, sur mes créations, mes goûts, mes divers projets, cette place est la bonne ! Ce lieu est le coeur de mon âme. Ne soyez pas trop espiègles...

Sus à l'ennemi ! Ennui, je t'ai vaincu.

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J'ai tué Dieu
  • Les regards multiples d'un jeune homme sur le monde comme prisme pour contempler le monde. Les litanies et inepties d'un esprit encore endormi qui n'attend de ses réflexions qu'un éveil, une ascension gouvernée par l'Art et ce qu'il y a de plus humain.
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